Intelligence artificielle générative et données personnelles (2024)
Extrait
Selon notre enquête NETendances 2024, le tiers (33 %) des internautes du Québec a déjà utilisé un outil d’intelligence artificielle générative tel que ChatGPT, Gemini ou Copilot. Cette proportion grimpe à 58 % chez les 18-34 ans alors qu’elle n’est que de 13 % dans le groupe des 55 ans et plus.
L’enquête intitulée Intelligence artificielle générative et données personnelles révèle aussi que seulement 8 % des personnes ayant déjà utilisé l’intelligence artificielle générative ne l’ont fait qu’une seule fois, alors que 59 % l’utilisent au moins une fois par mois. Ces données suggèrent que l’intelligence artificielle générative, en plus de s’être rapidement déployée au sein de la population, séduit suffisamment pour s’installer dans les habitudes.
Le tiers des internautes du Québec a déjà utilisé l’intelligence artificielle générative
L’enquête révèle que le tiers (33 %) des internautes du Québec a déjà utilisé un outil d’intelligence artificielle générative tel que ChatGPT, Gemini ou Copilot. Cette proportion grimpe à 58 % chez les 18-34 ans alors qu’elle n’est que de 13 % dans le groupe des 55 ans et plus. C’est dans la catégorie des personnes aux études que l’on trouve la plus haute proportion d’internautes ayant déjà utilisé l’intelligence artificielle à au moins une reprise, soit 69 %.
L’enquête révèle aussi que seulement 8 % des personnes ayant déjà utilisé l’intelligence artificielle générative ne l’ont fait qu’une seule fois, alors que 59 % l’utilisent au moins une fois par mois. Ces résultats suggèrent que la nouvelle technologie, en plus de s’être rapidement déployée au sein de la population, séduit suffisamment pour s’installer dans les habitudes.
L’intelligence artificielle générative surtout utilisée dans la vie personnelle… sauf chez les étudiants et étudiantes
Au Québec, 59 % des personnes utilisant l’intelligence artificielle générative déclarent le faire au minimum une fois par mois. On note aussi que, parmi toutes les personnes ayant expérimenté avec l’IAG, seulement 8 % ne l’ont utilisée qu’une seule fois. Ces données suggèrent que cette technologie, en plus de s’être rapidement déployée au sein de la population, séduit assez pour s’installer dans
les habitudes.
Près de 7 personnes sur 10 (69 %) utilisant l’intelligence artificielle générative déclarent le faire dans leur vie personnelle, alors que 41 % affirment l’utiliser dans le cadre de leur travail. Il est cependant à souligner que 67 % des étudiantes et étudiants qui utilisent des outils d’intelligence artificielle générative le font dans le cadre de leurs études.
L’intelligence artificielle générative suscite de nombreuses craintes
Parmi les personnes qui connaissent ou utilisent l’intelligence artificielle générative, 89 % expriment au moins une crainte à son sujet. Les principales inquiétudes mentionnées par les répondantes et répondants sont la propagation des fausses nouvelles (51 %), l’érosion du sens critique humain (49 %) et les enjeux liés à la sécurité des données personnelles (49 %).
« Les risques perçus par le public sont légitimes, mais ils peuvent être évités, mentionne l’expert-invité des enquêtes NETendances et directeur de l’Institut intelligence et données (IID), Christian Gagné. Cela dépendra de la manière par laquelle l’intelligence artificielle sera développée et implantée au fil des années à venir. La mitigation de ces risques sera cruciale, dans la mesure où l’intelligence artificielle semble là pour rester. »
Confiance mitigée envers les contenus générés par l’intelligence artificielle
Les personnes qui utilisent l’intelligence artificielle générative ne font pas toujours confiance à la qualité des résultats proposés. Moins de la moitié (42 %) des personnes qui utilisent cette technologie lui font confiance pour résumer des contenus ou rédiger des textes, alors que seulement 20 % lui font confiance pour obtenir des conseils dans des prises de décision du quotidien.
« Les utilisateurs et utilisatrices avancent avec précaution, conscients des réponses incohérentes, appelées hallucinations, produites par les intelligences artificielles génératives dans leurs réponses, observe Christian Gagné. À ce stade de maturité des outils d’intelligence artificielle, il est donc sain de maintenir un certain scepticisme face aux contenus qu’ils génèrent. »
Seulement 18 % des personnes utilisatrices prêtes à payer pour l’intelligence artificielle générative
L’intelligence artificielle générative est perçue comme offrant de nombreux avantages, notamment la rapidité à obtenir des réponses (59 %) et la disponibilité en tout temps (47 %). Malgré cela, une forte majorité (70 %) de personnes utilisant ou prévoyant d’utiliser l’intelligence artificielle générative affirment ne pas être disposées à payer pour ces outils, alors que 11 % seraient prêtes à le faire et que 7 % payent déjà pour de tels services.
Méthodologie
Pour réaliser le volet « Portrait numérique des foyers québécois » de l’enquête NETendances 2024, nous avons procédé à une collecte de données du 2 au 30 août 2024, au cours de laquelle nous avons interrogé 1 253 internautes du Québec de 18 ans et plus via le Web. À ces personnes répondantes ont été ajoutées des personnes non internautes issues de la collecte téléphonique annuelle de l’enquête. Ces résultats ont ensuite été pondérés en fonction du genre, de l’âge, de la région, de la langue et du niveau de scolarité afin d’assurer la représentativité de l’ensemble des adultes du Québec.