Littératie financière numérique (2025)

Alors que 55 % des internautes d’Ontario se disent prêt(e)s à utiliser uniquement des services financiers numériques, seulement 39 % des internautes du Québec partagent cet avis.

« L’écart observé s’explique probablement en partie par des éléments propres au contexte ontarien, observe la responsable des enquêtes NETendances à l’ATN, Astrid Alemao. Pendant la dernière décennie, l’Ontario a en effet bénéficié d’un environnement particulièrement favorable au développement de la banque numérique : dynamisme de l’écosystème fintech, offres bancaires numériques plus nombreuses et présence de banques misant très tôt sur l’innovation. »

Utiliser l’application ou le site Web de son institution financière est une habitude ancrée dans le quotidien de plus en plus d’internautes. Au Québec seulement, 94 % des internautes (soit 89 % de l’ensemble des adultes) ont utilisé Internet au cours du dernier mois pour réaliser une opération bancaire.

Les internautes masculins (41 %) sont significativement plus nombreux que les femmes (25 %) à avoir un niveau de connaissance élevé en finance. On constate également des variations importantes dans le niveau de connaissance selon les tranches d’âge. Alors que les internautes de 55 ans et plus sont 37 % à avoir des connaissances élevées en finance, les 18-34 ans sont seulement 26 % à avoir ce niveau. Enfin, le plus grand écart réside dans le niveau d’éducation. Tandis que les internautes ayant un niveau universitaire sont près d’un(e) sur deux (48 %) à avoir un niveau de connaissance élevé, les internautes de niveau primaire ou secondaire (21 %) et de niveau collégial (27 %) présentent des scores moins élevés.

Pour mieux comprendre les écarts observés, ne manquez pas l’analyse de Maya Cacheco, professeure adjointe à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, présentée dans le rapport.

Près du tiers (32 %) des internautes déclare n’utiliser aucun outil de suivi ou de gestion du budget. Un autre 31 % déclare utiliser une feuille de papier, un cahier ou un agenda, des outils manuscrits qui semblent davantage privilégiées par les internautes femmes (36 %) que par leurs homologues masculins (27 %). Notons que 43 % des internautes de 55 ans et plus n’utilisent aucun de ces outils, une proportion significativement supérieure aux autres tranches d’âge. Enfin, les applications dédiées à la gestion du budget séduisent 10 % des internautes d’Ontario contre seulement 4 % des internautes du Québec.

Pour réaliser le volet «Littératie financière numérique» de l’enquête NETendances 2025, nous avons procédé à une collecte de données du 6 juin au 9 juillet 2025, au cours de laquelle nous avons interrogé 1 979 internautes de 18 ans et plus via un panel Web, soit 956 internautes du Québec et 1 023 internautes de l’Ontario. Ces résultats ont ensuite été pondérés en fonction du genre, de l’âge, de la région, de la langue et du niveau de scolarité afin d’assurer la représentativité de l’ensemble des adultes du Québec et de l’Ontario. Puisqu’il s’agit d’un sondage Web, ce rapport ne présente pas de marge d’erreur.