Rapport d’enquête sur les personnes handicapées, le télétravail et la formation à distance: avant, pendant et après pandémie

Le Comité consultatif des Personnes handicapées (CCPH) a mandaté l’Académie de la transformation numérique (ATN) de l’Université Laval pour réaliser une enquête provinciale visant à connaître le vécu des personnes handicapées en matière de télétravail et de formation à distance, et ce, avant et pendant la pandémie liée à la COVID-19. L’objectif de cette enquête était aussi de connaître les perceptions quant aux perspectives et aux projections pour l’avenir de ces deux pratiques auprès des personnes sondées. Cette collecte d’information visait à répondre à terme à la question suivante: «Les services publics d’emploi offerts aux personnes handicapées sont-ils adaptés aux nouvelles réalités du télétravail et de la formation à distance?»

Voici quelques constats de l’enquête portant sur le vécu des personnes handicapées en matière de télétravail et de formation à distance avant et pendant la pandémie liée à la COVID-19 qui a été publiée en février 2023.

Le passage en mode télétravail, de nouvelles compétences numériques requises
L’enquête révèle qu’avant la pandémie, une minorité des répondantes et des répondants (20 %) a été en situation de télétravail alors qu’à l’arrivée de la pandémie, le nombre de personnes qui sont passées complètement ou partiellement en télétravail a bondi pour atteindre 66 % d’entre elles. Le passage en mode télétravail a influencé la définition des tâches et les compétences requises pour exercer des nouvelles fonctions chez 32 % des personnes qui ont répondu au sondage. Ce sont un peu plus de la moitié (54 %) des répondantes et des répondants qui ont dû développer leurs compétences numériques pour s’adapter aux nouvelles réalités du télétravail.

L’absence de déplacement, un avantage important
Parmi tous les avantages perçus du télétravail, l’absence de déplacement est celui qui est le plus important chez 89 % des personnes qui ont répondu au sondage. «Plus particulièrement, le fait d’éviter le transport adapté et ses aléas ainsi que la flexibilité accrue du temps de travail ressortent comme étant des avantages importants», précise la directrice intelligence d’affaires et recherche marketing à l’ATN, Claire Bourget. Enfin, une forte majorité des répondantes et des répondants (85 %) souhaitent poursuivre le télétravail, dont 49 % désirent un mode de travail hybride et 36 % souhaitent demeurer en télétravail à temps plein.

Intérêt marqué pour la formation à distance et sa flexibilité
Avant la pandémie, seulement 13 % des répondantes et des répondants ont mentionné avoir été en situation de formation à distance alors que l’arrivée de la pandémie a incité 77 % des personnes sondées à en bénéficier. Parmi les raisons qui ont incité les répondantes et répondants à suivre de la formation à distance, la réorientation professionnelle (21 %), la conservation de son emploi (19 %) et la recherche d’un autre emploi (10 %) ont été les plus mentionnées. Enfin, l’enquête indique que les répondantes et répondants ayant eu recours à la formation à distance durant la pandémie ont le plus apprécié: la flexibilité accrue sur l’emplacement, l’organisation entourant le déroulement, le rythme et la durée de la formation à distance.

Pour en savoir plus sur cette enquête, consultez le rapport officiel.